BONUS – EDITO DE MAZEROLLE (LUNDI) - Dimanche soir dans BFMTV 2012, émission animée par Olivier Mazerolle, Ségolène Royal a fait une intervention d’une heure trois-quarts où elle a prouvé sa stature présidentielle, étayée par une solide connaissance de tous les dossiers, par une capacité de répondre habilement et avec pertinence à toutes les questions, illustrant ses propos d’exemples concrets ayant déjà fait leurs preuves dans son laboratoire régional ou ailleurs (réforme bancaire américaine), ou d’exemples tirés du terrain, de ses nombreuses rencontres avec les Français, les ouvriers et ouvrières, les petites retraitées, dans un rapport au peuple Français construit lors de la dernière échéance présidentielle et constamment depuis.
Qui peut en dire autant parmi les autres candidats de la primaire socialiste ?
Olivier Mazerolle résumait hier dans son édito au 20h de Thomas Sotto sur BFM TV les forces qu’il a détectées chez Ségolène Royal :
La surprise Ségolène Royal
« On a eu trop tendance à la mettre sur le bas côté de la primaire.
Elle est un outsider plus que sérieux
Elle est dynamique, elle ose, elle est courageuse, ça on le savait, mais elle n'est plus arrogante, elle n'est plus chichiteuse, elle n'est plus dans l'improvisation, elle donne une cohérence à l'ensemble de ses propositions.
Quand on l'entend on a l'impression qu'elle est à la fois à droite et la gauche de la gauche. Mais donne de la cohérence avec le principe des droits et des devoirs qu'elle illustre à chaque fois de façon concrète
Elle propose de revenir à la gloire de la France des grands projets avec la croissance verte qui va réunir les collectivités, l'Etat, les banques, les entreprises. Elle est en pointe sur ce sujet
Dans les quartiers elle est vraiment populaire. Elle reste en contact avec les associations, parle de sécurité et de protection sociale.
Je ne sais pas si elle remontera, mais elle a de la pugnacité, de la ténacité. On ne peut plus lui faire de procès en cruchitude. Ségolène Royal est une candidate solide, expérimentée, qui a travaillé. Les autres candidats devraient s'en méfier. »
Dans cette première partie de l’émission de 20 minutes sur les propositions de Ségolène Royal et sur l’actualité, répondant aux questions d’Olivier Mazerolle, la candidate a abordé le thème de l’absence de Jacques Chirac à son propre procès, du retour de Dominique Strauss-Kahn en France et les véritables problèmes des Français qui souffrent – « Je reviens de 3 jours de visite dans une usine, aux Fonderies du Poitou, les gens ne se demandent pas la question que vous venez de poser », et a commenté une phrase de son dernier livre citée par Olivier Mazerolle : « La réponse, ce n’est plus l’assistanat, c’est la responsabilité individuelle. ».
Puis Olivier Mazerolle est passée au plat de résistance avec la question de la dette, du déficit, de la bonne gestion et de la ‘règle d’or’, et celle, liée, de la relance basée sur la croissance verte – création de « 500 000 à 700 000 emplois, mais c’est une fourchette basse » a souligné Ségolène Royal, et le financement de la relance par la remise des banque au service de l’économie réelle.
Sur cette dernière question, Ségolène Royal a démonté un à un les contre-arguments présentés par Olivier Mazerolle : l’expatriation des banques « Vous croyez que les banquiers iront en Allemagne alors qu’ils profitent du dépôt des salaires des gens, des retraites des gens, des profits des entreprises ? » ; ou la ‘fragilité’ des banques françaises et européennes selon le FMI, pour laquelle Ségolène Royal a rappelé l’inaction du gouvernement qui a renfloué les banques en 2008 sans entrer à leur capital pour les réorienter vers l’économie réelle, les laissant à leurs activités spéculatives avec les conséquences qu’on connaît aujourd’hui.
Puis Olivier Mazerolle a fini cette dernière partie sur deux questions sur les « petits ennuis » de « chacun ». La première a porté sur les téléphones des journalistes et des hauts fonctionnaires surveillés par les services de renseignements. Ségolène Royal a été très ferme : « Ces ministres devraient être poursuivis en Cour de justice. C’est proprement inacceptable. Mais ce n’est pas à [Claude Guéant] de se faire justice à lui-même. Dans quelle République vivons-nous ? C’est extrêmement grave. ».
La seconde a porté sur l’affaire Guérini, le président de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône risquant d’être mis en examen cette semaine et Harleme Désir ayant déclaré selo Olivier Mazerolle : « Si c’est le cas, il faut qu’il s’en aille. ». Ségolène Royal a été très claire : « C’est de la responsabilité de l’actuel Premier secrétaire, effectivement, et je pense qu’il a bien dit les choses, il a tout mon soutien sur cette prise de position. »
Nouveau : retrouvez les citations les plus importantes en gras dans le texte ; et en gras et en couleur pour les propositions de Ségolène pour la France.
Frédérick Moulin