Depuis 2008 et la crise des subprime j’ai remarqué qu’à gauche il n’y a que Ségolène Royal qui propose une véritable réforme du système financier.
Cette réforme, très profonde, semble être le cauchemar des agences de notation, par exemple comme le dit Frédéric Lordon dans son dernier billet sur la crise actuelle, elles ne font plus « d’économie » mais de la politique.
A la fin de ma petite réflexion estivale vous trouverez son billet ainsi qu’un rappel des propositions de Ségolène Royal.
Le billet de Lordon est complexe pour ceux qui comme moi n’avons jamais fait d’économie, c’est pour cela que la parole des politiques compte, leur job c’est aussi de nous aider à comprendre avec des mots simples les crises et leur propositions pour en sortir.
Mais il ne faut pas non plus qu’ils tombent dans le simplisme, le système actuel de la finance ne peut pas être changé avec des mots mais avec des actes et les actes c’est d’abord des propositions, surtout lorsqu’on est pas au pouvoir.
Sinon on peut faire comme Sarkozy, annoncer la fin des paradis fiscaux, la réforme du capitalisme, la fin de la crise, la reprise de la croissance, la fin du chômage et partir en week end au cap Nègre, ça fait des gros titres dans les journaux mais ça ne change rien.
Oui, je disais que Ségolène Royal était la seule à gauche à avoir dés 2008 proposer une réforme qui semble aujourd’hui émerger.
Pour cela il faut casser, j’ai entendu le terme ce matin sur Inter dans la bouche d’un économiste invité qui citait un responsable Anglais, il faut donc casser le système bancaire pour séparer, entre autres, dans leur activités les comptes de dépôts et la partie spéculative à risque.
Pour comprendre pourquoi il faut se souvenir de 2008. Les banques se sont retrouvées au bord du dépôt de bilan après leurs délires spéculatifs sur les subprimes, elles se sont donc tournées vers les états et leur ont dit, « coco, tes électeurs sont aussi nos clients, si ont ferme ils perdront le peu qu’ils ont et te feront la peau, alors aide nous ». Et les états ont pris le fric de nos impôts pour servir de garants aux banques et les banques ont pu continuer à verser des primes à leurs traders et à leurs actionnaires.
Mais pendant ce temps là moins d’hôpitaux, moins de route, même plus les moyens pour des petites communes Bretonnes de ramasser leurs algues vertes en pleine saison touristique et Dominique, mon voisin courageux attend toujours son prêt pour équiper son petit bateau de pêche.
Lordon le dit aussi dans la partie solutions de son billet sur la crise mais chez les autres ?
En 2008 je n’ai pas entendus ni Aubry, ni Hollande le proposer avec force et aujourd’hui, ce dernier nous parle de son rêve Français ou il va falloir se serrer la ceinture pour réduire la dette à 3% mais toujours pas de la moindre petite réforme bancaire.
Lorsque tu es candidate à la présidentielle mais pas la préférée des médias et donc des sondages ta voix porte peu mais si tu es présidente de la France, là ta voix on l’entend, les peuples s’y intéressent et leurs dirigeants sont bien obligés de t’écouter.
Certes le combat est rude, les forces en présence nombreuses et puissantes mais le débat se passe au grand jour et si les propositions sont déjà en discussions dans des cercles ou l’intelligence prime sur le profit immédiat il y a des chances qu’elles aboutissent.
Voilà pourquoi je préfèrerais entendre la voix de Ségolène Royal sur la scène internationale que celle de deux dirigeants de gauche qui s’apitoient sur le sort des faibles mais qui ne proposent rien pour qu’ils en sortent plus forts.
http://blog.mondediplo.net/2011-08-11-Le-commencement-de-la-fin
Ce soir sur I-télé, S Royal a demandé que soient publiés les noms des banques et des fonds de pension qui ont spéculé sur la dette grecque
http://www.wat.tv/video/royal-invitee-itele-rendre-3wy17_324...
Et oui, le jour où l'on mettra bout à bout, les vraies propositions, et les actions réalisées par chacun selon ses principes, on pensera politique par la preuve, et direction par l'exemple, et le mérite, et au jugement sur les résultats.
Bien trop de gens sont payés trop cher et depuis trop longtemps, pour nous dire sans arrêt qu'ils ne peuvent rien, et d'autres veulent la place en or, sans ajouter grand chose au vide intersidéral de solutions qui changent tout.
Royal dit, et elle fera, on peut y croire, elle n'est là que pour cela.
Seulement, voilà, qui l'entend?
Quelques uns seulement pour l'instant.
Mais peut-être qu'à force de pouvoir comparer, parce que devant les problèmes aujourd'hui, cela devient difficile de noyer le poisson, et de tricher, alors qui sait, une majorité peut finir par enfin réaliser la vérité de la situation, avant qu'il ne soit vraiment trop tard?
"Seulement, voilà, qui l'entend? "
Mais non, pas vous Passifou ! Feriez-vous finalement partie des "sachants" qui savent mais ne voient jamais rien venir?
Changez de cour d'école et allez là où la vie se passe sans beaucoup théoriser, où l'on la pratique... vous constaterez si Royal est entendue!
Vous devriez mettre dans votre valise de vacances le nouveau bouquin de Hollande, "le rêve Français", vous l'avez bien mérité!
ce discours sur les dérapages du capitalisme devenu financier Mme Royal en parle depuis 2006 et la primaires !! Ecoutez le contenu des débats entre Fabius et DSK avec Mme Royal ! Puis cette proposition de séparer les banques de dépots avec celles qui spéculent était dans le programme des cent propostions du pacte présidentiel ! Puis relisez la motion E ou les problèmes sont clairement exposés au chapitre 1 alinea 2. aujourd'hui, vu le climat, Mme Royal propose encore plus de régulation, de contrôles, et sutout pas de prêt d'un état à une banque privée sans contre partie !